Paul Montel (29 avril 1876 [Nice] - 22 janvier 1975 [Paris])
Paul Montel est un mathématicien français né à Nice le 29 avril 1876 et décédé à Paris presqu'un siècle plus tard, le 22 janvier 1975. Son père est photographe, et après des études au lycée de Nice, il entre à l'École Normale Supérieure en 1894 (il est dans la même promotion que Paul Langevin et Henri Lebesgue). Il est agrégé en 1897. Il ne se destine alors pas à la recherche, mais devient professeur de mathématiques spéciales dans divers lycées (Poitiers, Nantes, Paris). Il en profite pour assouvir ses autres passions (la littérature, les voyages).
Ce n'est qu'en 1907 que Montel soutient une thèse. Après encore quelques années en tant que professeur de mathématiques spéciales, il devient chargé de conférences, puis maitre de conférences à la Faculté des sciences de Paris, avant d'en devenir professeur en 1922. Il est même le doyen de cette faculté de 1941 à sa retraite en 1946. Entretemps, il est élu à l'Académie des sciences en 1937.
Les travaux de Paul Montel portent particulièrement sur les fonctions d'une variable complexe. Il trouve un critère pour qu'une suite de fonctions holomorphes forme un ensemble compact. Ses travaux sont alors retentissants car on connaissait peu d'exemples d'ensembles compacts dans les espaces de fonctions. Surtout, ils ont de nombreuses applications (démonstration du théorème de Riemann, du théorème de Picard, …). Montel s'intéresse aussi à la localisation des racines d'un polynôme en fonction de ses coefficients.
Montel n'a pas eu d'enfants. Il s'est marié en 1953, alors qu'il était un jeune homme de 76 ans !