Adolf Hurwitz (26 mars 1859 [Hildesheim] - 18 novembre 1919 [Zurich])
Adolf Hurwitz est un mathématicien allemand qui s'illustra dans de nombreux domaines des mathématiques. Il est né le 26 mars 1859 à Hildesheim, ville située à proximité de Hanovre, d'une famille juive de marchands. Sa mère décède alors qu'il a trois ans. Il entre au lycée d'Hildesheim en 1868 où il a la chance d'avoir pour professeur le mathématicien Hermann Schubert. Ce dernier détecte son talent, ils travaillent ensemble, et Hurwitz publie son premier article (cosigné avec Schubert) alors qu'il est encore au lycée.
Il commence en 1877 ses études à l'université de Munich, où il suit les cours de Klein. Son père n'a pas les moyens de lui payer des études universitaires et c'est un ami de la famille qui l'aide financièrement. Hurwitz passe ensuite trois semestres à Berlin où ses professeurs sont Kummer, Weierstrass et Kronecker, avant de revenir à Munich puis de suivre Klein à Leipzig où il passe son doctorat en 1881. Sa thèse porte sur les formes modulaires elliptiques.
Ensuite, Hurwitz enseigne de 1882 à 1884 à l'université de Göttingen, puis de 1884 à 1892 à celle de Königsberg. Minkowski et Hilbert sont ses étudiants et deviendront des amis proches. A Königsberg, il épouse Ida Samuel, la fille d'un professeur de la faculté de médecine, avec qui il aura trois enfants. En 1892, il accepte une chaire à l'école polytechnique fédérale de Zurich, où il succède à Frobenius, chaire qu'il occupe jusqu'à son décès 27 ans plus tard.
La vie d'Hurwitz est marquée par des problèmes de santé récurrents. Il a en effet contracté la fièvre typhoïde lors de ses années étudiantes à Munich, avec pour conséquence des migraines fréquentes et des problèmes rénaux. Il doit même se faire retirer un rein en 1905.
Sur le plan scientifique, Hurwitz est un mathématicien avec un spectre très large. En collaboration avec Klein, il travaille sur les fonctions sur les surfaces de Riemann. Il publie des recherches en analyse complexe, sur les séries de Fourier, en théorie algébrique des nombres. Dans la théorie des systèmes dynamiques, il démontre un théorème de stabilité. Hurwitz est aussi un des principaux organisateurs du premier congrès international des mathématiciens qui se tint à Zurich en 1897. Il en est l'un des quatre conférenciers pléniers.