Max Noether (24 septembre 1844 [Mannheim] - 13 décembre 1921 [Erlangen])

La jeunesse de Max Noether, né à Mannheim de parents commerçants, est marquée alors qu'il a 14 ans par une attaque de poliomyélite, qui l'empêche de marcher pendant deux ans et qui le laissera handicapé pour le restant de sa vie. Cette maladie l'empêche également de suivre normalement le lycée, ce qu'il compense par des cours particuliers.
Il poursuit ses études à l'université d'Heidelberg, où il passe son doctorat, qui porte sur l'astronomie, en 1868. Il se rend ensuite à Giessen pour travailler avec Alfred Clebsch. Il y rencontre Alexander von Brill, qui deviendra son ami et son proche collaborateur, et qui l'initie à la géométrie algébrique. Il obtient son habilitation de l'université d'Heidelberg en 1870. Il enseigne alors dans cette université pendant cinq ans, avant de devenir professeur à l'université d'Erlangen.
Noether est un des plus grands spécialistes de la géométrie algébrique de la seconde moitié du XIXè siècle. Il prouve notamment un théorème important sur l'intersection de deux courbes algébriques, qui donne des conditions nécessaires et suffisantes pour que deux courbes algébriques aient des points de contact de n'importe quel degré de complexité. Il étudie aussi les invariants d'une courbe algébrique sous l'effet des transformations birationnelles.
Sur un plan personnel, il épouse en 1880 Ida Kaufmann, qui est elle aussi issue d'une famille de commerçants et qui a un frère professeur à l'université de Berlin. Ils auront quatre enfants, dont trois seront scientifiques. Sa fille notamment, Emmy Noether, fut une des plus grandes mathématiciennes du XXè siècle. Elle travailla sur des sujets proches de ceux de son père et elle améliora même certain de ses théorèmes.