$$\newcommand{\mtn}{\mathbb{N}}\newcommand{\mtns}{\mathbb{N}^*}\newcommand{\mtz}{\mathbb{Z}}\newcommand{\mtr}{\mathbb{R}}\newcommand{\mtk}{\mathbb{K}}\newcommand{\mtq}{\mathbb{Q}}\newcommand{\mtc}{\mathbb{C}}\newcommand{\mch}{\mathcal{H}}\newcommand{\mcp}{\mathcal{P}}\newcommand{\mcb}{\mathcal{B}}\newcommand{\mcl}{\mathcal{L}} \newcommand{\mcm}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcc}{\mathcal{C}} \newcommand{\mcmn}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcmnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)} \newcommand{\mcmnk}{\mathcal{M}_n(\mtk)}\newcommand{\mcsn}{\mathcal{S}_n} \newcommand{\mcs}{\mathcal{S}}\newcommand{\mcd}{\mathcal{D}} \newcommand{\mcsns}{\mathcal{S}_n^{++}}\newcommand{\glnk}{GL_n(\mtk)} \newcommand{\mnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)}\DeclareMathOperator{\ch}{ch} \DeclareMathOperator{\sh}{sh}\DeclareMathOperator{\th}{th} \DeclareMathOperator{\vect}{vect}\DeclareMathOperator{\card}{card} \DeclareMathOperator{\comat}{comat}\DeclareMathOperator{\imv}{Im} \DeclareMathOperator{\rang}{rg}\DeclareMathOperator{\Fr}{Fr} \DeclareMathOperator{\diam}{diam}\DeclareMathOperator{\supp}{supp} \newcommand{\veps}{\varepsilon}\newcommand{\mcu}{\mathcal{U}} \newcommand{\mcun}{\mcu_n}\newcommand{\dis}{\displaystyle} \newcommand{\croouv}{[\![}\newcommand{\crofer}{]\!]} \newcommand{\rab}{\mathcal{R}(a,b)}\newcommand{\pss}[2]{\langle #1,#2\rangle} $$
Bibm@th

Gabriel Cramer (31 juillet 1704 [Genève] - 4 janvier 1752 [Bagnols sur Cèze])

Gabriel Cramer est un mathématicien genèvois du XVIIIième siècle. Il est issu d'une famille comportant des médecins (dont son père et son grand-père) et des professeurs de droit. Il réalise des études très rapides puisqu'il soutient sa thèse, qui porte sur le son, alors qu'il n'a que 18 ans. En 1724, il candidate à la chaire de philosophie à l'académie de Genève. Ses deux rivaux sont son grand ami Jean-Louis Calandrini et Amédée de la Rive, qui est plus âgé qu'eux. La chaire est finalement attribuée à ce dernier, mais devant le talent précoce de Calandri et Cramer, une chaire de mathématiques est spécialement créée pour eux. Ils se la partagent sur le principe suivant : l'un enseigne pendant que l'autre voyage à travers l'Europe pour compléter sa formation. Ainsi, Cramer enseigne jusque 1727, puis il entreprend un long voyage qui le mène à Bale (auprès de Jean Bernoulli et de Euler), en Angleterre (où il rencontre Halley et Stirling), en Hollande puis en France (il y croise Fontenelle, Buffon, Clairaut…). Cramer entretiendra par la suite une correspondance riche avec un grand nombre de ces savants.

De retour à Genève en 1729, Cramer travaille pour un concours de l'Académie des sciences de Paris qui porte sur la question : "Quelle est la cause de la figure elliptique des planètes et de la mobilité de leurs aphélies". Son mémoire est classé second, derrière celui de Jean Bernoulli. En 1734, Cramer occupe seul la chaire de mathématiques, son ami Calandri ayant été nommé à la chaire de philosophie. Cette même année, Cramer devient également membre du conseil des Deux-Cents, l'organe législatif de la République de Genève. Plus tard (en 1749), il devient membre du conseil des Soixante, une sorte de conseil des sages de cette république. En 1750, il succède à Calandri à la chaire de philosophie. Des soucis de santé le conduisent fin 1751 à entreprendre un voyage pour se reposer dans le sud de la France. Il meurt au cours du voyage à Bagnols sur Cèze, dans le Gard.

L'oeuvre de Cramer est surtout consacrée aux mathématiques. Son travail principal est Introduction à l'analyse des lignes des courbes algébriques, publié en 1750. Cet ouvrage qui compte 680 pages s'intéresse aux courbes définies par des équations algébriques, à leurs branches infinies, à leurs points multiples, à leurs intersections. C'est au cours de cet étude, alors que Cramer recherche combien de points déterminent une courbe algébrique, qu'il énoncé sa célèbre règle pour résoudre des équations linéaires en utilisant des déterminants. Cramer est également resté célèbre pour d'intéressants travaux en probabilité qui ont influencé Buffon et pour sa publication des oeuvres complètes de Jean II et Jacques Bernoulli.

Les entrées du Dicomaths correspondant à Cramer

Les mathématiciens contemporains de Cramer (né en 1704)
  • Maria Agnesi (née en 1718)
  • Jean Le Rond d' Alembert (né en 1717)
  • Laura Bassi (née en 1711)
  • Thomas Bayes (né en 1701)
  • Daniel Bernoulli (né en 1700)
  • Jean II Bernoulli (né en 1710)
  • Nicolas I Bernoulli (né en 1687)
  • Nicolas II Bernoulli (né en 1695)
  • Alexis Clairaut (né en 1713)
  • Émilie Du Châtelet (née en 1706)
  • Leonhard Euler (né en 1707)
  • Christian Goldbach (né en 1690)
  • Colin MacLaurin (né en 1698)
  • Vincenzo Riccati (né en 1707)
  • Thomas Simpson (né en 1710)
  • James Stirling (né en 1692)
  • Brook Taylor (né en 1685)