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Thomas Simpson (20 août 1710 [Market Bosworth] - 14 mai 1761 [Market Bosworth])

Thomas Simpson est un mathématicien anglais autodidacte qui fut aussi adepte des sciences occultes. Il est né le 27 août 1710 à Market Bosworth, village du centre de l'Angleterre. Il est le fils d'un tisserand et s'il fréquente l'école de son village, très vite il travaille auprès de son père. C'est l'éclipse solaire totale de 1724 qui aurait attisé chez lui son goût pour les mathématiques et l'astronomie et l'aurait fait plonger dans l'Arithmétique d'Edward Cocker.

Suite à une dispute avec son père, il doit s'installer vers 1725 à Nuneaton, non loin de Market Bosworth. Il loge chez Mrs Swinfield, une veuve dont le fils est plus âgé que lui. Il l'épouse en 1730 (ils auront deux enfants). A Nuneaton, Simpson poursuit son métier de tisserand le jour, et donne des cours de mathématiques le soir, tout en essayant de parfaire peu à peu sa culture scientifique. Il acquiert aussi une réputation de voyant et d'oracle. Il doit cependant quitter Nuneaton pour Derby en 1733. Certaines sources disent que la raison en est une session d'astrologie qui aurait mal tourné : il aurait effrayé une jeune fille en convoquant le démon !

Vers 1736, Simpson s'installe à Londres. Il poursuit ses enseignements, dans des cafés que l'on nomme alors les "Penny Universities", pour l'éducation qu'on pouvait y recevoir pour un coût modique. Sa culture mathématique a tellement progressé qu'il est désormais capable de résoudre des questions qui ont été posées récemment à propos du calcul infinitésimal. Il publie son premier article en 1736, et son premier livre en 1737. Son titre est Treatise of Fluxions (le terme "fluxion" était celui employé par Newton pour parler de la dérivation d'une fonction). Il y fait un traitement de qualité d'un sujet maîtrisé alors par une poignée de mathématiciens. La renommée de Simpson augmente, son nombre d'élèves également. En 1743, il est nommé professeur à l'Académie militaire de Woolwich (poste qu'il occupera jusqu'à sa mort), et deux ans plus tard, il est élu membre de la Royal Society.

Outre l'ouvrage déjà mentionné, Simpson publie de nombreux autres livres durant sa vie, sur des sujets aussi variés que l'algèbre, la géométrie ou les probabilités. Considéré comme un des meilleurs analystes de son époque, son nom est resté attaché à une forme d'approximation numérique d'une intégrale, où on approche l'intégrale d'une fonction par l'aire d'une parabole. Étonnamment, cette méthode était connue bien avant Simpson !

Les entrées du Dicomaths correspondant à Simpson

Les mathématiciens contemporains de Simpson (né en 1710)
  • Maria Agnesi (née en 1718)
  • Jean Le Rond d' Alembert (né en 1717)
  • Laura Bassi (née en 1711)
  • Thomas Bayes (né en 1701)
  • Daniel Bernoulli (né en 1700)
  • Jean II Bernoulli (né en 1710)
  • Nicolas II Bernoulli (né en 1695)
  • Alexis Clairaut (né en 1713)
  • Gabriel Cramer (né en 1704)
  • Émilie Du Châtelet (née en 1706)
  • Leonhard Euler (né en 1707)
  • Colin MacLaurin (né en 1698)
  • Vincenzo Riccati (né en 1707)
  • James Stirling (né en 1692)