$$\newcommand{\mtn}{\mathbb{N}}\newcommand{\mtns}{\mathbb{N}^*}\newcommand{\mtz}{\mathbb{Z}}\newcommand{\mtr}{\mathbb{R}}\newcommand{\mtk}{\mathbb{K}}\newcommand{\mtq}{\mathbb{Q}}\newcommand{\mtc}{\mathbb{C}}\newcommand{\mch}{\mathcal{H}}\newcommand{\mcp}{\mathcal{P}}\newcommand{\mcb}{\mathcal{B}}\newcommand{\mcl}{\mathcal{L}} \newcommand{\mcm}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcc}{\mathcal{C}} \newcommand{\mcmn}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcmnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)} \newcommand{\mcmnk}{\mathcal{M}_n(\mtk)}\newcommand{\mcsn}{\mathcal{S}_n} \newcommand{\mcs}{\mathcal{S}}\newcommand{\mcd}{\mathcal{D}} \newcommand{\mcsns}{\mathcal{S}_n^{++}}\newcommand{\glnk}{GL_n(\mtk)} \newcommand{\mnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)}\DeclareMathOperator{\ch}{ch} \DeclareMathOperator{\sh}{sh}\DeclareMathOperator{\th}{th} \DeclareMathOperator{\vect}{vect}\DeclareMathOperator{\card}{card} \DeclareMathOperator{\comat}{comat}\DeclareMathOperator{\imv}{Im} \DeclareMathOperator{\rang}{rg}\DeclareMathOperator{\Fr}{Fr} \DeclareMathOperator{\diam}{diam}\DeclareMathOperator{\supp}{supp} \newcommand{\veps}{\varepsilon}\newcommand{\mcu}{\mathcal{U}} \newcommand{\mcun}{\mcu_n}\newcommand{\dis}{\displaystyle} \newcommand{\croouv}{[\![}\newcommand{\crofer}{]\!]} \newcommand{\rab}{\mathcal{R}(a,b)}\newcommand{\pss}[2]{\langle #1,#2\rangle} $$
Bibm@th

René Descartes (31 mars 1596 [La Haye en Touraine] - 11 février 1650 [Stockholm])

Mais qui est donc René Descartes, l'homme au Cogito ergo sum, dont le nom est devenu synonyme de rigueur mathématique ? Être cartésien, nous dit le Petit Larousse, c'est être méthodique et rationnel. René Descartes est né le 31 mars 1596 dans le village de la Haye en Touraine (qui porte maintenant le nom de Descartes), d'une famille de moyenne bourgeoisie (son père est conseiller au Parlement de Bretagne). Il ne connaîtra jamais sa mère, décédée des suites de son accouchement. Lui-même sera handicapé toute sa vie par une santé fragile qui le conduira notamment à ne jamais se lever avant 11 heures du matin !

À l'âge de 8 ans, il entre au collège des jésuites de la Flèche, nouvellement fondé par Henri IV, où il reçoit une éducation stricte et solide. Son goût et son talent pour les choses mathématiques y sont déjà affirmés. Plus tard, il poursuit des études de droit à la faculté de Poitiers, études couronnées par l'obtention d'une licence. Il ne commence pour autant pas de carrière juridique, mais s'engage plutôt, comme nombre de ses jeunes contemporains, dans une armée européenne, pour lui l'armée bavaroise. Descartes n'aura jamais à combattre, et profitera essentiellement de cet engagement pour voyager à travers l'Europe.

Ce n'est qu'en 1628 que Descartes pose ses valises en Hollande, à l'écart des mondanités parisiennes. En 1633, il est prêt à publier le Monde, ouvrage qui décrit les structures physiques qui nous régissent. Il y défend notamment le fait que la terre tourne sur elle-même et autour du soleil, suivant en cela Copernic et Galilée. Mais ce dernier vient d'être condamné par l'Inquisition, et Descartes préfère être prudent.

Son oeuvre la plus célèbre est Discours de la méthode pour conduire correctement la Raison et chercher la vérité dans les Sciences, qu'il publie en 1637 en français (alors que l'essentiel des ouvrages scientifiques ou philosophiques étaient alors encore rédigés en latin). Il s'y appuie sur les mathématiques, qui sont pour lui la seule chose certaine. Le Discours est accompagné de 3 essais, comme autant d'illustrations de la méthode : Dioptrique (optique géométrique et lois de la réfraction) - Météores (météorologie) - Géométrie. Ce dernier est de très loin le plus important des 3 essais : il y explique comment relier la géométrie et le calcul, et crée la géométrie analytique.

À intervalles plus ou moins réguliers, il publiera d'autres ouvrages, dont les Principes de la philosophie en 1644. Comme la plupart des savants de son époque, il devra faire face à des contestations et à des querelles de priorité, mais pourra toujours compter sur l'appui de son ami Mersenne à Paris.

En septembre 1649, il répond à l'invitation de la reine Christine de Suède, qui souhaite apprendre la philosophie. Dans le froid de l'hiver scandinave, Descartes contracte une pneumonie. Il tombe malade, et décède le 11 février 1650.

Les entrées du Dicomaths correspondant à Descartes

Les mathématiciens contemporains de Descartes (né en 1596)
  • Claude Bachet (né en 1581)
  • Bonaventura Cavalieri (né en 1598)
  • Girard Desargues (né en 1591)
  • Pierre de Fermat (né en 1601)
  • Marin Mersenne (né en 1588)