Résumé de cours : Arithmétique
Soit $a$ et $b$ deux entiers relatifs. On dit que $a$ divise $b$, ou que a est un diviseur de $b$ s'il existe $k\in\mathbb Z$ tel que $b=ka$. On dit encore que $b$ est un multiple de $a$.
Si $a$ et $b$ sont deux entiers relatifs dont l'un au moins est non-nul, alors le pgcd de $a$ et $b$, noté $a\wedge b,$ est le plus grand élément, pour $\leq$, de l'ensemble des diviseurs communs de $a$ et $b$. Par convention, on pose $0\wedge 0=0$.
On en déduit l'algorithme suivant pour calculer $a\wedge b$ lorsque $a\geq b\geq 0$. On pose $r_0=a$ et $r_1=b$. Pour $i\in\mathbb N^*$, si $r_i\neq 0$, on note $r_{i+1}$ le reste de la division euclidienne de $r_{i-1}$ par $r_i$. Tant qu'elle ne devient pas nulle, la suite $(r_i)$ est une suite strictement décroissante d'entiers naturels. Elle finit donc par s'annuler. Le dernier reste non nul est $a\wedge b$.
Autrement dit, l'ensemble des diviseurs communs de $a$ et de $b$ est égal à l'ensemble des diviseurs de leur pgcd $a\wedge b$.
Si $a$ et $b$ sont deux entiers relatifs, le ppcm de $a$ et $b$, noté $a\vee b$, est le plus petit multiple commun positif de $a$ et $b$, au sens de $\leq$.
Comme un diviseur de $a$ et de $b$ est un diviseur de $a\wedge b$, un multiple de $a$ et $b$ est un multiple de $a\vee b$.
On dit que deux entiers relatifs sont premiers entre eux si leur pgcd vaut 1.
- Si $a|n$, $b|n$ et $a\wedge b=1$, alors $ab|n$.
- Si $a\wedge n=1$ et si $b\wedge n=1$, alors $ab\wedge n=1$.
Le théorème de Gauss permet aussi de démontrer que tout rationnel $r\in\mathbb Q^*$ s'écrit de manière unique $r=\frac pq$ avec $p\in\mathbb Z$, $q\in\mathbb N^*$ et $p\wedge q=1$. Cette écriture s'appelle la forme irréductible de $r$.
Un entier $p\geq 2$ est dit premier si ses seuls diviseurs positifs sont $1$ et $p$.
Si $n\geq 2$ et $p$ est un nombre premier, on appelle valuation $p$-adique de $n$, et on note $v_p(n)$, le plus grand entier $k\geq 0$ tel que $p^k|n$. La valuation $p$-adique de $n$ est l'exposant de $p$ dans la décomposition en produit de facteurs premiers de $n$.
Application à la divisibilité, au calcul du pgcd et du ppcm : si $a,b\geq 2$ se décomposent sous la forme $$a=p_1^{\alpha_1}\cdots p_r^{\alpha_r}$$ $$b=p_1^{\beta_1}\cdots p_r^{\beta_r}$$ où les $p_i$ sont des nombres premiers et $\alpha_i,\beta_i\in\mathbb N$, alors \begin{eqnarray*} a|b&\iff&\forall i\in\{1,\dots,r\},\ \alpha_i\leq \beta_i\\ a\wedge b&=&p_1^{\min(\alpha_1,\beta_1)}\cdots p_r^{\min(\alpha_r,\beta_r)}\\ a\vee b&=&p_1^{\max(\alpha_1,\beta_1)}\cdots p_r^{\max(\alpha_r,\beta_r)}. \end{eqnarray*}
Soient $a$ et $b$ deux entiers relatifs et $n$ un entier naturel. On dit que $a$ et $b$ sont congrus modulo n s'il existe $k\in\mathbb Z$ tel que $a-b=kn$. On note $$a\equiv b\ [n].$$
La relation "être congrue modulo $n$", qui est une relation d'équivalence, est compatible avec les opérations $+,\times$ : $$\left\{ \begin{array}l a\equiv b\ [n]\\ c\equiv d\ [n] \end{array} \right. \implies \left\{ \begin{array}l a+c\equiv b+d\ [n]\\ a\times c\equiv b\times d\ [n] \end{array}\right. $$