Résumé de cours : compléments de topologie des espaces vectoriels normés
$(E,\|\cdot\|),(F,\|\cdot\|)$ désignent des espaces vectoriels normés sur le corps $\mathbb K=\mathbb R$ ou $\mathbb C$.
Une partie $K$ de $E$ est dite compacte si, de toute suite $(u_n)$ d'éléments de $K$, on peut extraire une sous-suite convergente vers un élément de $K$.
En particulier, toute réunion finie ou toute intersection quelconque de parties compactes est compacte.
Exemples : Un segment $[a,b]$ est une partie compacte de $\mathbb R$. En particulier, les parties compactes de $\mathbb R$ ou de $\mathbb C$ sont les parties fermées et bornées.
En particulier, si $f:K\to\mathbb R$ avec $K$ compact, alors $f$ est bornée et atteint ses bornes.
Soit $A$ une partie de $E$, et $x,y\in A$. On appelle chemin continu tracé dans $A$ de $x$ vers $y$ toute application continue $f:[0,1]\to A$ vérifiant $f(0)=x$ et $f(1)=y$.
Une partie $A$ de $E$ est connexe par arcs si, pour tous $x,y\in A$, il existe un chemin continu de $x$ vers $y$ tracé dans $A$.
Toute partie convexe est connexe par arcs. Toute partie étoilée est connexe par arcs.
Si $A$ est une partie de $E$, on définit une relation d'équivalence sur $A$ par $x\sim y$ s'il existe un chemin continu tracé dans $A$ joignant $x$ à $y$. Les classes d'équivalence pour cette relation d'équivalence sont des parties connexes par arcs de $A$, et ce sont les parties connexes par arcs de $A$ maximales pour l'inclusion. On les appelle les composantes connexes par arcs de A. En particulier, $A$ est réunion de ses composantes connexes par arcs.
En particulier, si $E$ est de dimension finie, si $N_1$ et $N_2$ sont deux normes sur $E,$ si $(u_n)$ est une suite de $E$ et si $A$ est une partie de $E$, alors :
- $(u_n)$ converge dans $(E,N_1)$ si et seulement si $(u_n)$ converge dans $(E,N_2).$ On dira simplement que $(u_n)$ converge dans $E.$
- $(u_n)$ converge si et seulement si chacune de ses coordonnées dans une base converge.
- $A$ est un ouvert de $(E,N_1)$ si et seulement si $A$ est un ouvert de $(E,N_2).$ On dira simplement que $A$ est un ouvert de $E.$
- $A$ est un fermé de $(E,N_1)$ si et seulement si $A$ est un fermé de $(E,N_2).$ On dira simplement que $A$ est un fermé de $E.$
Soit $f:\mathbb K^n\to \mathbb K.$ On dit que $f$ est une fonction polynômiale s'il existe une famille $(a_{i_1,\dots,i_n})\in{\mathbb N^n}$ presque nulle d'éléments de $\mathbb K$ telle que, pour tout $x\in \mathbb K^n,$ $$f(x)=\sum_{(i_1,\dots,i_n)\in\mathbb K^n}a_{i_1,\dots,i_n}x_1^{i_1}\cdots x_n^{i_n}.$$
Exemples :
- L'application $M\in\mathcal M_n(\mathbb K)\mapsto \det(M)$ est continue car fonction polynômiale des coefficients de la matrice $M.$
- L'application $M\in\mathcal M_n(\mathbb K)\mapsto M^p$ est continue car chacun des coefficients de la matrice $M^p$ est polynômial en les coefficients de $M.$
- L'application $M\in\mathcal M_n(\mathbb K)\mapsto \textrm{com}(M)$ est continue car chacun des coefficients de la comatrice est au signe près un déterminant, donc une fonction polynômiale des coefficients de $M.$
- L'application $M\in GL_n(\mathbb R)\mapsto M^{-1}$ est continue, car elle est la composée et le produit de fonctions continues par la formule $$M^{-1}=\frac 1{\det(M)}(\textrm{com}(M))^T.$$