Méthodes : Séries entières, séries de Fourier
Pour calculer le rayon de convergence d'une série entière, on peut
- utiliser la règle de d'Alembert (uniquement pour des exemples concrets); si la série entière est de la forme $\sum_n a_n z^{pn}$, on pose $u_{n}=a_n z^{pn}$ et on étudie la limite de $|u_{n+1}/u_n|$. La série va converger si cette limite est inférieure stricte à 1, diverger si la limite est supérieure stricte à 1 (voir cet exercice).
- trouver un encadrement ou un équivalent du terme général (voir cet exercice) et revenir à la définition du rayon de convergence : si $(a_n z^n)$ est bornée si et seulement si $|z|<R,$ alors $R$ est le rayon de convergence de la série $\sum_n a_n z^n.$
Pour démontrer qu'une fonction est développable en série entière, on peut
- pour les exemples pratiques, utiliser les développements en série entière usuels et les règles de sommation et de produits (voir cet exercice);
- pour les exercices théoriques, utiliser une formule de Taylor (voir cet exercice).
Pour déterminer le développement en série entière d'une fonction, on peut
- utiliser les développements en série entière usuels, et les opérations de somme, de produit, de dérivation (voir cet exercice);
- pour une fraction rationnelle, on la décompose d'abord en éléments simples et on développe chaque terme (voir cet exercice);
- pour une fonction définie par une intégrale ou une série, on développe souvent la fonction à l'intérieur de l'intégrale ou de la série en série entière, puis on applique un théorème d'inversion (voir cet exercice);
- former une équation différentielle vérifiée par la fonction; on cherche ensuite les fonctions solutions de cette équation différentielle qui sont développables en série entière, et on conclut par unicité au problème de Cauchy (voir cet exercice);
- dans certains cas, si on sait que la fonction est développable en série entière, on peut trouver son développement en utilisant sa série de Taylor.
Pour exprimer la somme d'une série entière à l'aide des fonctions classiques, on se ramène toujours aux développements en série entière usuels. Pour cela, on peut utiliser plusieurs astuces :
- Pour une série entière du type $\sum_n \frac{P(n)}{n!}z^n$, on exprime $P(X)$ dans la base $X,X(X-1),X(X-1)(X-2),\dots$ afin de se ramener à la série de l'exponentielle (voir cet exercice).
- Pour une série entière du type $\sum_n F(n)z^n$ où $F$ est une fraction rationnelle, on décompose $F$ en éléments simples (voir cet exercice);
- S'il y a des multiplies de $n$ ou de $1/(n+1)$ par rapport aux séries classiques, penser à intégrer ou à dériver (voir cet exercice).
Pour résoudre une équation différentielle à l'aide des séries entières,
- on commence par supposer qu'il existe une solution $S(x)=\sum_n a_n x^n$ développable en série entière;
- on introduit cette solution dans l'équation, en dérivant terme à terme pour exprimer $S'(x),\dots$;
- par des changements d'indice, on se ramène à une écriture du type $\sum_n b_n x^n=0$, où la suite $(b_n)$ s'écrit en fonction de la suite $(a_n)$;
- par unicité des coefficients d'une série entière, on sait que $b_n=0$;
- cela doit permettre de trouver la suite $(a_n)$ en fonction éventuellement de certains paramètres;
- réciproquement, on vérifie que la série entière $\sum_n a_n x^n$ a un rayon de convergence non nul et qu'elle est solution de l'équation différentielle.
Pour démontrer qu'une fonction est de classe $\mathcal C^\infty$ au voisinage de $0$, il suffit de démontrer qu'elle est développable en série entière en $0$ (voir cet exercice).
Pour calculer le terme général d'une suite $(a_n)$ vérifiant une relation de récurrence, on peut introduire la série génératrice associée $$S(x)=\sum_n a_n x^n$$ ou encore parfois la série entière $$T(x)=\sum_n \frac{a_n}{n!}x^n.$$ A l'aide de la formule de récurrence définissant $(a_n)$, on essaie de trouver une formule algébrique faisant intervenir $S$ et éventuellement ses dérivées ($T$ si on travaille avec la deuxième série génératrice). À l'aide de cette formule, on essaie de trouver la valeur de $S$, puis d'en déduire $a_n$ (voir cet exercice ou cet exercice).
- si la fonction est impaire, alors tous les $a_n(f)$ sont nuls;
- si la fonction est paire, tous les $b_n(f)$ sont nuls.
- utiliser le théorème de Dirichlet et exprimer les sommes partielles de la série en fonction de $S_n(f)(a)$, où $a$ est un réel bien choisi;
- utiliser le théorème de Féjer si c'est plus naturellement les carrés qui interviennent