Les petites phrases de Jean-Jacques Urvoas
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Le 14 octobre 2016, devant le congrès des avocats, Jean-Jacques Urvoas défend avec véhémence le secret judiciaire : "Je crois que ce secret, ce n'est pas un confort, c'est une obligation qui est justifiée par l'intérêt général".
Il a dû repenser à cette phrase le 13 décembre 2017, suite à des révélations du Canard Enchaîné. L'affaire en question est une enquête ouverte pour fraude fiscale, blanchiment et trafic d'influence. Durant l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, Thierry Solère aurait été informé d'une possible nomination au poste de ministre de l'Intérieur en cas de victoire d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
Le candidat En Marche "pense que Thierry Solère pourrait prendre le portefeuille de l'Intérieur. Ravi, flatté, mais inquiet, le député des Hauts-de-Seine aimerait savoir où en sont ses déboires. Il s'en ouvre à Jean-Jacques Urvoas, sur le départ", rapporte ainsi l'hebdomadaire satirique.
Le ministre de la Justice, après avoir reçu de ses services une synthèse détaillant les investigations en cours au sujet de Thierry Solère, la transmet à l'intéressé, via la messagerie cryptée Telegram, utilisée notamment par les réseaux terroristes. Mais Thierry Solère conserve une copie du document "dans son propre téléphone", raconte Le Canard enchaîné. Résultat, le 26 juin lors d'une perquisition, les enquêteurs tombent dessus au domicile du député.
Evidemment, ce viol du secret judiciaire était dans l'intérêt général!
Source : Huffington Post et L'Opinion.fr, 13 décembre 2017 Votez! 0 vote(s)