$$\newcommand{\mtn}{\mathbb{N}}\newcommand{\mtns}{\mathbb{N}^*}\newcommand{\mtz}{\mathbb{Z}}\newcommand{\mtr}{\mathbb{R}}\newcommand{\mtk}{\mathbb{K}}\newcommand{\mtq}{\mathbb{Q}}\newcommand{\mtc}{\mathbb{C}}\newcommand{\mch}{\mathcal{H}}\newcommand{\mcp}{\mathcal{P}}\newcommand{\mcb}{\mathcal{B}}\newcommand{\mcl}{\mathcal{L}} \newcommand{\mcm}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcc}{\mathcal{C}} \newcommand{\mcmn}{\mathcal{M}}\newcommand{\mcmnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)} \newcommand{\mcmnk}{\mathcal{M}_n(\mtk)}\newcommand{\mcsn}{\mathcal{S}_n} \newcommand{\mcs}{\mathcal{S}}\newcommand{\mcd}{\mathcal{D}} \newcommand{\mcsns}{\mathcal{S}_n^{++}}\newcommand{\glnk}{GL_n(\mtk)} \newcommand{\mnr}{\mathcal{M}_n(\mtr)}\DeclareMathOperator{\ch}{ch} \DeclareMathOperator{\sh}{sh}\DeclareMathOperator{\th}{th} \DeclareMathOperator{\vect}{vect}\DeclareMathOperator{\card}{card} \DeclareMathOperator{\comat}{comat}\DeclareMathOperator{\imv}{Im} \DeclareMathOperator{\rang}{rg}\DeclareMathOperator{\Fr}{Fr} \DeclareMathOperator{\diam}{diam}\DeclareMathOperator{\supp}{supp} \newcommand{\veps}{\varepsilon}\newcommand{\mcu}{\mathcal{U}} \newcommand{\mcun}{\mcu_n}\newcommand{\dis}{\displaystyle} \newcommand{\croouv}{[\![}\newcommand{\crofer}{]\!]} \newcommand{\rab}{\mathcal{R}(a,b)}\newcommand{\pss}[2]{\langle #1,#2\rangle} $$
Bibm@th

Espérance d'une variable aléatoire

Espérance d'une variable aléatoire discrète finie

Soit $\Omega=\{\omega_1,\dots,\omega_p\}$ un univers fini et $P$ une probabilité sur $\Omega$. Soit $X:\Omega\to\mathbb R$ une variable aléatoire et posons $X(\Omega)=\{x_1,\dots,x_n\}.$ On appelle espérance de $X$ le réel $$E(X)=\sum_{i=1}^n x_i P(X=x_i).$$ Elle correspond à la moyenne des valeurs possibles de $X$ pondérées par les probabilités associées à ces valeurs. L'espérance est ainsi définie comme une moyenne sur les valeurs prises par $X$. On peut aussi utiliser une moyenne sur les issues de l'expérience aléatoire. En effet, l'espérance vérifie aussi $$E(X)=\sum_{j=1}^p X(\omega_j)P(\{\omega_j\}).$$

Proposition : L'espérance vérifie les propriétés suivantes :
  • elle est linéaire : $E(aX+Y)=aE(X)+E(Y)$;
  • elle est positive : si $X\geq 0$, alors $E(X)\geq 0$;
  • elle est croissante : si $X\leq Y$, alors $E(X)\leq E(Y)$;

Exemple :

  • Si $X$ suit une loi de Bernoulli de paramètre $p$, $X\sim\mathcal B(p)$, alors $$E(X)=p.$$
  • Si $X$ suit une loi binomiale de paramètres $n$ et $p$, $X\sim\mathcal B(n,p)$, alors $$E(X)=np.$$
Espérance d'une variable aléatoire discrète

Soit $(\Omega,\mathcal T,P)$ un espace de probabilité et $X:\Omega\to\mathbb R$ une variable aléatoire discrète. On note $X(\Omega)=\{x_n:\ n\in I\}$ où $I$ est fini ou dénombrable. On dit que $X$ est d'espérance finie ou que $X$ admet une espérance si la famille $(x_n P(X=x_n))$ est sommable. Si c'est le cas, on appelle espérance de $X$ la somme de cette famille : $$E(X)=\sum_{n\in I}x_n P(X=x_n).$$

Proposition :
  • L'espérance est linéaire : si $X$ et $Y$ sont d'espérance finie, $X+Y$ est d'espérance finie et $E(X+Y)=E(X)+E(Y)$.
  • L'espérance est positive : si $X\geq 0$ est d'espérance finie, alors $E(X)\geq 0$. En particulier, si $X\leq Y$ et $X$ et $Y$ sont d'espérance finie, alors $E(X)\leq E(Y)$.
  • Si $|Y|\leq X$ et $X$ est d'espérance finie, alors $Y$ est d'espérance finie.
Espérance d'une variable aléatoire à densité

Soit $(\Omega,\mathcal T,P)$ un espace de probabilité et $X:\Omega\to\mathbb R$ une variable aléatoire admettant une densité $f$. On dit que $X$ est d'espérance finie ou que $X$ admet une espérance si l'intégrale $\int_{-\infty}^{+\infty}tf(t)dt$ converge absolument. Si c'est le cas, on appelle espérance de $X$ le réel défini par $$E(X)=\int_{-\infty}^{+\infty}tf(t)dt.$$

Les propriétés énoncées pour l'espérance d'une variable aléatoire discrète restent vraies dans ce cadre.

Espérance d'une variable aléatoire - cas général

Soit $(\Omega,\mathcal T,P)$ un espace de probabilité et $X:\Omega\to(\mathbb R,\mathcal B(\mathbb R))$ une variable aléatoire. On dit que $X$ est d'espérance finie ou que $X$ admet une espérance si la fonction $X$ est intégrable relativement à la mesure $P$. Si c'est le cas, on appelle espérance de $X$ le réel défini par $$E(X)=\int_{\Omega}X(\omega)dP(\Omega).$$ On intègre ici sur l'espace de départ. On peut aussi définir l'espérance en intégrant sur l'espace d'arrivée. Si $P_X$ est la loi de $X$, alors $$E(X)=\int_{\mathbb R} xdP_X(x).$$

Consulter aussi
Recherche alphabétique
Recherche thématique